Je réponds à vos questions sur la reconversion professionnelle dans la couture en tant que modéliste (1ère partie)
C’est un épisode spécial questions-réponses. Les questions auxquelles je réponds sont les suivantes :
- Quel est ton parcours ? Quelles formations as-tu suivies ?
- Pourquoi as-tu choisi l’IFM (ou l’École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne) ?
- As-tu reçu des aides financières ?
- Et bien d’autres, à découvrir dans le podcast !
Bonne écoute !
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Ressources et liens utiles
- Télécharger gratuitement l’ebook dans lequel je vous donne mes 10 conseils pour la reconversion dans la couture, le modélisme
OSE PATTERNS – Intégrer une école de mode en reconversion – Mes 10 conseils pour réaliser votre rêve
Script de l’épisode 4
Vous écoutez le podcast Ose toujours, épisode 4. Je suis Monty, la fondatrice des patrons Ose Patterns.
Dans l’épisode d’aujourd’hui, je réponds aux questions que je reçois fréquemment sur la reconversion professionnelle en tant que modéliste ou dans la couture en général ainsi que sur les moyens d’intégrer une école de mode. Je vous souhaite une bonne écoute !
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Avant de commencer, si vous découvrez le podcast pour la première fois avec cet épisode, j’aimerais vous lire l’avis de AGAPE1819 qui j’espère, vous donnera envie d’écouter les autres :
Bravo d’oser !!! C’est encourageant, stimulant !!! Merci
C’est moi qui vous remercie AGAPE1819 ! Comme elle ou lui, n’hésitez pas à laisser une note et un commentaire si ce podcast vous plaît. Vos retours m’encouragent beaucoup à créer du contenu qui vous apporte de la valeur !
Ensuite, un peu plus tard dans le podcast, j’aimerais vous faire écouter un artiste que j’aime beaucoup. C’est la première fois que je propose un intermède musical dans un épisode. J’en suis ravie parce que j’ai une merveilleuse histoire à vous raconter sur cet artiste. Ce sera l’objet d’un prochain podcast. En attendant, je suis vraiment contente de vous le présenter dans cet épisode à travers un morceau.
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Mais démarrons immédiatement avec notre épisode questions-réponses. Je reçois souvent des questions en privé et je me suis dit que mes réponses pourraient peut-être vous aider dans votre projet de reconversion professionnelle.
Je souhaite préciser quelques points :
1. Les conseils que je partage avec vous se basent sur mon parcours, mon expérience. En cela, ils ne seront pas forcément transposables à votre contexte. Car nous avons des vies, des envies, des contraintes différentes. Donc prenez ce qu’il y a de bon dans mes propos et mettez de côté ce qui ne s’applique pas à votre situation.
2. Je donne ces conseils sans prétention. Ose Patterns est une jeune marque qui doit encore se développer, se faire connaître. Je le sais. Mais si mon expérience à ce stade peut déjà vous aider et bien je suis ravie de la partager.
3. J’ai écrit un ebook dans lequel vous trouverez mes 10 conseils pour intégrer une école de mode en reconversion. Il est téléchargeable gratuitement en vous inscrivant sur la newsletter d’Ose Patterns. Le lien se trouve dans la description de l’épisode. N’hésitez pas à le télécharger, car il contient des conseils que je n’ai partagé nulle part ailleurs.
Pour télécharger l’ebook sur le reconversion professionnelle dans la couture
4. Pour garder l’épisode digeste, je l’ai coupé en deux. La suite sera abordée dans le prochain épisode.
Et donc c’est parti pour cet épisode qui va être une opportunité de compléter et de clarifier certains sujets abordés dans l’ebook. Je remercie toutes les personnes qui m’ont posé ces questions et qui m’aident ainsi à améliorer le contenu.
Première question : Quel est ton parcours ? As-tu fait des formations ? Si oui, lesquelles ?
C’est la question que je reçois le plus souvent. Pour résumer :
- J’ai fait une école de commerce.
- J’ai travaillé dans des cabinets de conseil, puis dans une grande entreprise qui n’a rien à voir avec la couture.
- J’ai commencé en autodidacte, puis j’ai pris des cours du soir à la Mairie de Paris.
- J’ai passé mon CAP en candidate libre.
- J’ai intégré une école de mode et travaillé en maison, en alternance pendant deux ans.
- Je suis retournée 1 an chez mon ancien employeur avant de lancer Ose Patterns. La suite de l’histoire, vous la connaissez.
C’est la version accélérée pour vous donner une idée de la chronologie globale et des étapes de mon parcours. Je vais maintenant rentrer plus dans les détails.
J’ai découvert la couture alors que je travaillais dans un cabinet de conseil. Mon travail était d’intervenir en mission dans des grandes entreprises, sur leurs projets, dans des environnements très éloignés des travaux manuels et du DIY. L’une de mes amies à l’époque me montre une superbe chemise qu’elle a réalisé elle-même, elle me parle de ses cours à la mairie de Paris et ça m’a donné envie d’essayer la couture.
Ma mère cousait, mais j’ai toujours été intimidée par la couture. Alors j’ai commencé à apprendre toute seule, dans mon coin avec des patrons. D’ailleurs, pour être tout-à-fait exacte, j’ai d’abord commencé avec les livres de modélisme de Teresa Gilewska, en traçant une base de jupe à mes mesures. À l’époque, je ne savais pas qu’il fallait conserver cette base pour y ajouter des transformations. Alors, à chaque fois, je retraçais tout (base et transformation), je peinais pour l’assemblage des différentes parties. Ce n’est que plus tard que je découvre les livres japonais et les patrons indépendants.
Mes premières réalisations ne sont pas terribles comme vous devez vous en douter. Mais je me passionne pour la couture. Je progresse vite. Je me rends déjà compte à l’époque d’une chose assez folle. Quand je fais de la couture, je n’ai pas peur d’oser, de faire des erreurs, d’expérimenter des nouvelles techniques. C’est un état d’esprit et un espace de liberté que je n’arrivais pas à avoir au travail.
Au bout d’un an d’expérimentations solitaires, je m’inscris en cours du soir à la mairie de Paris. Pour répondre à la question des formations, sur plusieurs années, j’ai suivi plusieurs cours à la mairie de Paris :
- Un cours de coupe couture Initiation
- Un cours de moulage
- Un cours de dessin technique sur Illustrator
Pour les Parisiens et les Franciliens, c’est une bonne manière de commencer et je n’y vois que des avantages :
- Le rapport qualité/prix est imbattable
- Les professeurs sont géniaux
- Les cours ont lieu le soir pendant la période scolaire, 1 fois par semaine, ce qui vous permet de continuer à travailler
Je décide de passer mon CAP Métier de la mode couture flou en candidate libre. Je l’ai passé pour deux raisons :
- Relever le challenge
- Progresser techniquement tout au long de l’année
Vous pouvez voir ici un premier tournant vers une professionnalisation. Mais je ne me sentais pas capable de quitter mon travail pour me lancer dans un domaine dans lequel je n’étais pas compétente. Mais je me souviens que l’envie de faire des patrons était déjà présente.
Sur le sujet de la formation, j’ai aussi reçu la question suivante :
As-tu suivi d’autres formations que celles de ton école (couture ou sujets annexes) ?
En couture, j’ai fait les formations à la Mairie de Paris que j’ai citées plus haut, et le cursus de l’École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne, qui entre temps s’est rapprochée de l’Institut Français de la Mode (IFM).
J’ai également pris des cours de photographie pour apprendre à utiliser mon Reflex.
Ensuite, je ne le compte pas comme une formation, mais j’ai consulté de nombreux tutoriels, écouté beaucoup de podcasts pour avoir des conseils sur le lancement d’une entreprise, la gestion des réseaux sociaux, comment lancer/enregistrer un podcast, tourner des vidéos. Ce sont des compétences que j’acquiert au jour le jour et d’ailleurs, c’est l’une des parties les plus exaltantes du projet Ose Patterns.
J’aimerais vous parler du déclic qui a fait que j’ai pris la décision de me reconvertir. Peut-être que cette histoire résonnera en vous.
Mais avant cela, j’aimerais vous diffuser un morceau de Jonathan Keevil. Il dure 2:30 et vous donnera la patate, j’en suis sûre. C’est un morceau issu de la bande originale du film Bell Flower, un film que j’ai adoré. On se retrouve juste après Silkroad, un morceau de Jonathan Keevil issu de la BO du film Bell Flower.
Morceau : Jonathan Keevil – Film Bell Flower – Silkroad
Je vous parle très vite de Jonathan Keevil dans un prochain podcast. Rassurez-vous, cela a un rapport avec la couture et Ose Patterns !
Donc, je voulais vous parler du déclic. Au travail, après des années pendant lesquelles j’ai beaucoup appris, pendant lesquelles je me suis amusée sur des missions variées, intéressantes, j’ai commencé à perdre de plus en plus le sens de ce que je faisais.
Quelles que soient les missions sur lesquelles j’intervenais, j’ai toujours essayé de donner du sens à mes contributions, d’y apporter de la créativité, de la fraicheur. Mais je me suis rendue compte que ces artifices ne suffisaient plus. Les efforts pour faire ces choses qui n’avaient plus de sens pour moi me coûtaient de plus en plus.
Et il y a eu les attentats. Je n’ai pas été touchée personnellement. Mais ils m’ont beaucoup remuée. En lisant les hommages faits aux victimes sur le site du Monde, il y a le portrait de cet homme qui avait mon âge. Il venait de poser sa démission et se faisait une joie de commencer son nouveau travail, plus aligné avec ses envies. Je me suis rendue compte de ma chance.
Pour toutes les personnes comme lui qui n’ont pas pu changer de voie, qui n’ont pas pu essayer de changer de vie, et bien j’ai décidé de tenter ma chance, d’explorer cette passion pour la couture. Comment, sous quelles modalités, je ne savais pas trop, mais c’est à ce moment là que je me promets à moi-même d’aller plus loin.
Dans votre cas, ce déclic aura peut-être lieu après un burn-out, un licenciement, une promotion qui vous a été refusée, mais il peut être aussi associé à des événements heureux qui donnent une nouvelle perspective à votre conception de la vie. Cela peut être une naissance, un déménagement, une nouvelle rencontre…
C’était important pour moi de vous parler de ce déclic. Parce que pour entreprendre tout changement, pas nécessairement une reconversion, vous devez avoir des motivations claires et solides. Je vous en parle dans l’ebook, c’est le conseil n°7.
La recherche de l’école
Je me retrouve avec cette décision sans savoir comment m’y prendre concrètement. Pour apprendre le modélisme, la manière la plus simple pour moi, c’était de retourner à l’école. Il fallait que je définisse les modalités de ce retour à l’école.
Une année sabbatique ? Un congé de formation ? Des cours du soir ? Des stages ?
Cette réflexion est vraiment personnelle. Elle dépend de votre projet, de votre vie de famille, de votre emploi du temps, de l’investissement financier que vous êtes prêt·e·s à réaliser. Référez-vous au conseil n°1 de l’ebook.
Donc j’ai listé ce que je voulais. Mes critères étaient :
1/ une école sérieuse et reconnue.
2/ une école accessible financièrement, dans mes moyens.
J’ai fait mes recherches sur Internet. Je suis allée à un salon des métiers artistiques pour rencontrer toutes les écoles de mode de Paris et voir celles qui étaient en adéquation avec mes critères. Je suis allée aux portes ouvertes. Je le savais déjà avant d’y aller, mais deux écoles se sont démarquées et correspondaient à mon projet : la Chambre (IFM) et l’AICP.
J’attire votre attention : cette phase de recherche demande du temps. Elle contribue à faire mûrir votre projet.
Ce qui coinçait, c’était du point de vue financier. Parce que vous le savez sans doute, ce sont des écoles privées et coûteuses. Je me suis intéressée à l’alternance parce que dans ce modèle, c’est l’entreprise qui finance votre année et vous êtes rémunéré·e à la hauteur d’un pourcentage du SMIC en fonction de votre âge. J’ai décidé d’aller dans cette direction.
Question : As-tu été aidée pour financer ton école ? As-tu bénéficié de certaines aides ?
Non, je n’ai pas eu d’aide. C’est pourquoi l’alternance me paraissait le meilleur compromis. Encore une fois, ces réflexions sont personnelles. À vous de trouver la formule qui vous convient.
Question : Pourquoi as-tu choisi l’IFM (École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne) ?
Réponse : Parce qu’elle était reconnue. C’est l’école emblématique où ont étudié des créateurs très fameux : Courrèges, Miyake, Stéphane Rolland, Yves Saint Laurent – même s’il n’y est pas resté très longtemps – et bien d’autres. J’étais dans la réalisation d’un rêve. L’école qui me faisait rêver c’était la Chambre.
De plus, la maison où j’ai été prise travaillait avec la Chambre ce qui m’arrangeait bien. En terme de localisation, c’était aussi plus pratique pour moi.
Question : J’ai une question sur la notoriété/ réputation de l’AICP. Est-ce que tu aurais des retours sur leur formations et le contenu, le déroulement ? Tu me conseilles ou pas ?
L’AICP a une très bonne réputation pour le patronnage et fait partie des écoles sérieuses et reconnues. J’avais eu un bon feeling lorsque j’y suis allée pour passer les tests. Je parle également des tests dans l’ebook.
Concernant les formations, le contenu, le déroulement, faites vos recherches auprès de l’école directement. Ils ont des plaquettes de présentation de leur cursus.
Une autre idée que je vous suggère : prenez contact avec des anciens diplômés de l’AICP via LinkedIn et posez-leur vos questions !
J’espère que cette première partie vous a plu, qu’elle vous alimente dans vos réflexions. Encore une fois, c’est mon retour d’expérience, UNE solution parmi d’autres. Il y a de nombreuses façons de réaliser votre projet en fonction de votre situation.
Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la partie 2. J’y aborderai des questions sur l’après CAP, car vous êtes plusieurs à être bloqué·e à cette étape. Je vous parlerai également de ce que je faisais en maison.
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Je vous remercie d’avoir écouté ce quatrième épisode ! S’il vous a plu, s’il vous a servi, n’hésitez pas à vous abonner et à lui donner 5 étoiles. Cela aidera d’autres personnes à le trouver plus facilement et cela me donnera des ailes pour enregistrer les suivants.
Si le coeur vous en dit, je vous invite à poursuivre cet échange sur Instagram @ose__patterns.
J’espère qu’avec Ose Patterns, vous allez vous surprendre et découvrir des talents que vous ne soupçonniez pas et qui dépassent le cadre de la couture. Et si vous osiez ?
Pour écouter la suite du podcast sur ma reconversion professionnelle dans la couture, c’est ici !