#11 – Les coulisses du lancement du patron ARVO

Vous écoutez le podcast Ose toujours. Épisode 11. Je suis Monty, la fondatrice des patrons Ose Patterns.

 Dans cet épisode, je vous raconte les coulisses du lancement du patron ARVO

Au moment où j’enregistre cet épisode, nous sommes le mardi 16 mai. Le nouveau patron sortira jeudi 18 et vous entendrez probablement cet épisode dimanche, si tout s’est bien passé dans mon emploi du temps.

Un mot, déjà : cela fait longtemps que je n’ai pas publié de podcast. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui m’en manque. Quand je travaille, je pense à des sujets dont j’aimerais vous parler. Des sujets du quotidien de mon entreprise. J’aimerais vous expliquer pourquoi je fais les choses de telle ou telle manière.

Ce qui m’empêche de partager mon expérience au jour le jour

Un énorme frein me retient : je n’ai pas l’impression de faire les choses comme il faut. Il m’arrive fréquemment de me comparer – je sais que ce n’est pas bien, mais voilà, c’est la réalité – et quand je le fais, je vais remettre en question mon rythme de publication, mes posts en eux-mêmes, ma direction artistique, ma façon de travailler ou mes choix de communication.

Donc même si l’envie de partager est là, je me restreins, par manque de confiance dans mes capacités de cheffe d’entreprise. J’imagine que ce n’est pas intéressant du point de vue d’un auditeur ou d’une auditrice d’entendre mon expérience. Car je n’ai pas de méthode éprouvée pour « réussir ».

Or, je me suis souvenue de la raison pour laquelle je voulais faire ce podcast, au tout début. Je voulais raconter l’histoire d’Ose Patterns, dans ce format et un peu au jour le jour – ce que je n’ai pas réussi à faire – parce que justement je n’arrivais pas à m’identifier aux personnes que j’écoutais dans des podcasts sur l’entrepreneuriat.

Je me sentais loin de ces entrepreneurs qui évoluaient dans des environnements innovants, avec des levées de fonds, des rencontres à l’autre bout du monde. Je n’arrivais pas du tout à me reconnaître dans ces histoires. Je n’arrivais pas à trouver de modèle d’entrepreneur qui ait un petit business comme le mien.

Donc quand je me suis lancée, je me suis promis de parler de ce que je ferai, même si c’est maladroit, même si ce n’est pas très facile tous les jours, quelle que soit la maturité d’Ose Patterns et la mienne, pour encourager des personnes entre guillemets « normales » à se lancer et à croire en leur projet.

Et pendant tous ces mois où je n’ai pas sorti de podcast, c’est la peur d’être jugée, ou vue comme une entrepreneuse pas terrible qui me retenait. Dans ce podcast, je n’ai pas la prétention d’avoir réponse à tout. Mais j’apprends beaucoup, depuis presque trois ans que j’ai créé Ose.

Les leçons que j’en tire, elles sont incomplètes, non définitives, approximatives même. Mais peut-être qu’elles pourront vous apporter quelque chose.

Quoi, je ne sais pas trop, mais j’ai cette envie de partager, même si je ne sais pas forcément l’impact derrière, ni même si j’ai un impact tout court.

Ce qu’il me reste à faire avant de lancer mon patron de couture ARVO

Donc, me voilà à l’aube d’un nouveau lancement, le lancement du chemisier ARVO.

Il me reste à faire du montage vidéo et surtout, la partie communication : création des visuels pour les réseaux sociaux et la newsletter, la finalisation des fiches produits sur le site et sur Facebook / Instagram, en français et en anglais. Ce sont des petites choses qui, mises bout à bout, représentent un peu de travail, mais j’y suis presque. J’ai bon espoir de tenir la date que j’ai déjà repoussé à plusieurs reprises.

Les craintes que je ressens lors d’un lancement

Comment on se sent peu avant un lancement ?

J’ai un peu d’appréhension. J’ai peur que les personnes qui suivent Ose Patterns sur les réseaux et que mes clientes soient déçues de cette proposition. J’ai peur que l’extérieur du modèle – les tissus, les visuels, la direction artistique – empêche de voir le potentiel d’apprentissage que représente ce patron.

Par exemple, pour ARVO, j’ai fait le choix de n’avoir aucune couture apparente. Dans le livret et dans le cours vidéo, le standard, c’est couture anglaise partout. C’est un parti-pris. Mais si vous savez déjà coudre et que vous préférez faire des coutures traditionnelles, vous pourrez bien-sûr. Mais ce modèle que je trouve raffiné, élégant, ne mérite rien d’autre que de belles finitions.

Mes autres craintes aussi, c’est que je souhaite proposer des modèles intemporels. Je me laisse guidée par ce que je veux porter, sans me laisser détourner par les tendances. Bien-sûr, je suis toujours influencée par ce que je vois, par mon époque. Mais je veux in fine créer des choses que je veux garder longtemps, des coupes qui ne me lasseront pas. Donc je fais le choix d’inscrire le vestiaire d’Ose Patterns dans une intemporalité, en terme de style et de coupe. Je ne souhaite pas m’inscrire dans la tendance. Ou si je le fais, c’est involontaire, ce n’est pas forcément pour suivre le calendrier des tendances établies par les cabinets de style, mais plus parce que je n’ai pas fait exprès. Parce que je veux créer de l’intemporel, j’ai peur de tomber à côté de ce que mes clientes pourraient avoir envie de porter, puisque je ne cherche pas activement à être dans la tendance.

Rester imperturbable face aux réactions

Voilà comment je me sens à la veille de ce lancement.
De l’appréhension, la peur que vous soyez déçu.e, c’est le premier élément qui me vient à l’esprit.

J’essaie de travailler sur ça.

Je créé des patrons pour les commercialiser, c’est la raison d’être d’une entreprise, générer des revenus et de pouvoir en vivre.

Mais je crée les choses aussi pour moi, pour mon équilibre, pour exprimer ma créativité.

Ce qui est important pour moi, c’est de m’approprier ce lancement, de ne pas faire reposer son succès sur le fait qu’il soit bien reçu ou non.

Je veux être fière de ce résultat, quelle que soit la perception du modèle.

C’est très important je trouve et cela peut peut-être vous servir dans votre vie.

Le fait de ne pas laisser les réactions d’autrui déterminer votre joie ou non.

Si je prends un exemple, quand on s’habille le matin et qu’on reçoit des compliments sur sa tenue. Quelle que soit l’avis des autres – positif, négatif, ou de l’indifférence – et bien on n’est pas perturbé. Puisqu’on s’habille pour soi, et que notre joie ne dépend pas de la validation d’autres personnes.

C’est ce que je voudrais garder en ligne de mire pour ce lancement.

Parce que, je ne vous le cache pas, ça revient à chaque lancement, de manière plus ou moins forte. J’aimerais rester hermétique aux réactions. Si vous êtes content.e, et bien je suis ravie, et si c’est pas le cas, je suis ravie aussi

Parce que je suis fière d’avoir créé un patron, de A à Z, le modèle, les exemplaires de démonstration, le livret, chaque illustration, la méthode de couture, ma façon de décomposer le projet, la pédagogie, c’est ça que je veux célébrer.

Si vous avez des situations similaires dans vos vies, je vous invite à ne pas laisser les autres prendre votre joie. Essayez de vous réapproprier les choses que vous réalisez sans vous laisser atteindre par un nombre de likes en-deçà de vos attentes, ou l’absence de réaction d’une personne que vous vouliez impressionner dans votre famille ou votre entourage. Ce n’est pas facile, mais on pourrait essayer ensemble vous et moi de progresser sur ce point ?

Voilà ce que j’ai pour vous aujourd’hui !

Je retourne finaliser le lancement. Je vous dis à jeudi pour le lancement sur les réseaux. À dimanche pour l’écoute de l’épisode.

J’espère que c’est le début d’une régularité pour moi sur le podcast. Mais bon. Je ne me mets aucune pression. Je voudrais garder cette légèreté, ce plaisir dans les enregistrements des podcasts.

À jeudi ou à dimanche !

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Je vous remercie d’avoir écouté cet épisode ! S’il vous a plu, abonnez-vous et donnez-lui 5 étoiles sur votre application de podcast ou un like sur YouTube. Cela aidera d’autres personnes à le trouver plus facilement et cela me donnera des ailes pour enregistrer les suivants.

Si le coeur vous en dit, je vous invite à poursuivre cet échange sur Instagram @ose__patterns.

J’espère qu’avec Ose Patterns, vous allez vous surprendre et découvrir des talents que vous ne soupçonniez pas et qui dépassent le cadre de la couture. Et si vous osiez ?