#03 – Le matériel pour bien débuter en couture

Podcast Ose Toujours de Ose Patterns - Le matériel pour bien débuter en couture

Un 3e épisode sur le matériel indispensable pour bien débuter en couture !

Quand on veut se lancer dans la couture, quel matériel acquérir et quel investissement financier cela représente-t-il ? C’est ce que nous allons détailler ensemble dans ce troisième épisode.

Bonne écoute ! 

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Script de l’épisode 3

Épisode 3 - Le matériel pour bien débuter en couture

Vous écoutez le podcast Ose toujours. Épisode 3.

Je suis Monty, la fondatrice des patrons Ose Patterns. J’ai commencé la couture sans savoir où cette activité me mènerait. Me voilà aujourd’hui entrepreneur.

Dans l’épisode d’aujourd’hui, je me suis posée la question du matériel à acheter quand on commence la couture. Entre la machine à coudre, les ciseaux, les épingles… On peut vite se perdre dans le choix de son matériel. Alors quels outils choisir pour bien démarrer la couture ? Quel budget cela représente-t-il ? Je vous souhaite une bonne écoute !

Avant de commencer l’épisode, je voulais vous remercier pour vos écoutes et les échanges que nous avons eus sur Instagram. Si vous découvrez le podcast pour la première fois avec cet épisode, j’aimerais vous lire l’avis de Only_the_horses_o qui j’espère, vous donnera envie d’écouter les autres :

Le podcast « Ose Toujours » prolonge la démarche entrepreneuriale d’Ose Patterns avec des réflexions sur la couture et sur la création. C’est doux, intelligent et inspirant. Vivement le 3ème 🙂

Merci beaucoup Only_the_horses_o !

Je ferme la parenthèse pour me concentrer sur le sujet de cet épisode : l’investissement de départ à engager quand on commence la couture :

  1. Quels outils pour bien débuter en couture ?
  2. Pour quel budget ?

Pour répondre à ces deux questions :

  • J’ai listé chacune des étapes qui compose la réalisation d’un vêtement ;
  • J’ai listé le matériel requis ;
  • En face de chaque item, j’ai indiqué son prix pour que vous ayez une idée de l’enveloppe globale à consacrer à la couture en tant que loisir.

Je tiens à ajouter quelques précisions pour clarifier ma démarche :

  • Les outils qui figurent sur cette liste sont des outils que je continue d’utiliser après plusieurs années. Si d’autres personnes faisaient cet exercice, elles auraient certainement des outils différents à recommander et c’est intéressant de comparer, car vous pouvez apprendre d’autres manières de faire.
  • Concernant le prix, je n’ai pas cherché l’option la moins chère sur Internet. J’ai pris le premier prix que j’ai trouvé sur des merceries en ligne. En cherchant davantage, vous pourrez sans doute trouver des prix plus intéressants.
  • Je n’ai pas inclus le tissu, le patron, le fil, ni les autres articles de mercerie. Ces éléments varient selon votre projet couture. J’ai vraiment fait l’exercice de manière à chiffrer l’investissement de départ.
  • Ici, il s’agit ici d’une liste pour faire de la couture, et non du modélisme. Pour le modélisme, d’autres outils sont nécessaires. Mais ils ne seront pas abordés dans cet épisode.
  • Enfin, je ne suis pas sponsorisée. Je vous conseille ou non certains articles en me basant sur mon expérience et ce que j’ai pu voir en atelier.

Cette liste peut être téléchargée sur le site Ose-Patterns.com, dans la rubrique Podcast, dans les notes de l’épisode 3.

Et c’est parti ! Nous démarrons avec l’étape 1 !

Étape 1 : Prendre vos mesures

Pour cette étape, vous aurez juste besoin d’un mètre-ruban tout simple à 2 euros. Il faudrait qu’il soit gradué en cm des deux côtés. Si vous comptez utiliser des patrons anglo-saxons, vous pouvez choisir un mètre ruban gradué en inch et en cm.

Après la prise de mesure, on va choisir notre·nos taille·s dans le tableau des mesures. Une fois la (ou les) taille(s) sélectionnée(s), on commence l’étape 2.

Étape 2 : Découper, assembler et modifier le patron

Vous aurez besoin d’une paire de ciseaux papier, du papier pour décalquer votre patron, un dévidoir de scotch, du scotch, une règle japonaise et un perroquet, le tout pour un peu moins de 60 euros.

Pour la paire de ciseaux papier, en regardant les différentes options, il m’a semblé qu’une paire de ciseaux aux alentours de 20 euros pourrait convenir. En terme de prix, à chaque fois, j’ai essayé de ne pas choisir l’option la moins chère, ni la plus chère. Pour la couture, des ciseaux dans cet ordre de prix permettent d’avoir un outil durable.

Pour le papier à patron, je vous conseille de prendre du papier blanc en rouleau de 10 m. Je trouve que c’est ce qu’il y a de mieux pour décalquer. La surface est grande, la qualité du papier permet plusieurs réutilisations. La feuille est suffisamment transparente sans être trop fragile. D’autres personnes utilisent du papier sulfurisé ou des bâches en plastique transparent. Mais je trouve que le rouleau de papier blanc est beaucoup plus simple. Il n’est pas forcément nécessaire de prendre du papier quadrillé.
Pour décalquer, je vous déconseille le papier de soie que je trouve vraiment fragile. J’ai du mal à l’épingler sur le tissu, car je crains de le déchirer à chaque manipulation. Je vous déconseille également le papier kraft brun, trop opaque pour décalquer.

J’ai tenu à rajouter un dévidoir de scotch dans la liste. Je vous conseille de choisir un dévidoir un peu lourd, que vous pouvez poser par terre ou sur la table quand vous assemblez un patron. L’avantage du dévidoir c’est que vous pouvez tirer votre scotch d’une seule main.

Pour la règle japonaise, vous aurez souvent le choix entre deux modèles : l’un qui a des tracés de couleur rouge, et l’autre de la marque Clover, qui a une bande verte de 1,5 cm. Ma préférence va pour le premier modèle, mais les deux sont de très bons choix. Elles possèdent toutes les deux des lignes parallèles, perpendiculaires, des lignes à 45 degrés. C’est un outil vraiment basique de la couture. Évitez les règles de type « double-décimètre » que nous avions à l’école.

Enfin, le perroquet. Le perroquet, c’est une règle courbe. Celle que je vous recommande porte le numéro 21. J’ai acheté d’autres règles courbes, mais en pratique, je n’en utilise que deux.
– Pour un usage couture, le perroquet numéro 21 dont je viens de vous parler. Ce modèle est suffisant.
– Pour le modélisme, j’utilise très souvent un autre type de règle courbe, le col de cygne.

Une fois que vous avez assemblé et modifié votre patron, il est temps de couper le tissu.

Étape 3 : couper le tissu

Pour cette troisième étape, vous aurez besoin d’une paire de ciseaux pour tissus, d’épingles et d’une pelote aimantée pour un total de 56 euros.

Concernant les ciseaux pour tissus, j’ai choisi une paire aux alentours de 40 euros. Ce montant me semblait raisonnable. Mais si votre budget vous permet d’aller au-delà, n’hésitez pas à vous renseigner et à comparer. Remarquez qu’il y a deux paires de ciseaux : celle pour le papier et celle pour le tissu. Pour ne pas les abîmer, n’utilisez pas vos ciseaux tissus pour le papier et vice versa.

Pour les épingles, vous aurez le choix chez Bohin entre des épingles extra-fines et des super-fines. Entre les deux, je vous conseille les plus fines, c’est-à-dire les « super fines ». Elles conviendront pour la majorité de vos projets couture. Éviter les épingles avec une tête car les petites boules de couleurs ne résistent pas toujours très bien à la chaleur du fer.

Inévitablement, vous ferez tomber votre boîte d’épingles. Pour les ramasser, vous aurez besoin d’une pelote aimantée. Cela ressemble à une boîte à savon. C’est vraiment très pratique pour poser toutes ses épingles et les prendre facilement. En atelier, j’ai même vu une fois une modéliste utiliser un plateau rond magnétique. C’est un petit plateau de 15 cm de diamètre qui est utilisé en bricolage pour maintenir en place des écrous, des boulons, des vis… Pour un usage couture, la pelote aimantée ou le plateau rond magnétique suffiront amplement. Mais si vous faites du moulage, vous aurez besoin d’un bracelet aimanté que vous porterez à votre poignet.

Une fois que le tissu est coupé, nous allons devoir le marquer, c’est-à-dire transférer tous les repères qui vont nous aider à coudre le vêtement : des pointages pour marquer l’emplacement de poches, des plis, des pinces, etc.

Étape 4 : marquer le tissu

J’ai sélectionné la craie et le stylo frixion pour un total de 20 euros.

La craie que je préfère, c’est le « chakoner » – je ne sais pas si je prononce le mot correctement, mais c’est un outil japonais en forme de coeur qui contient de la craie en poudre. Cette poudre se déverse à l’aide d’une petite roulette qui fait un très fin et net. Après avoir testé plusieurs types de craie, c’est vraiment la solution que j’utilise le plus souvent. C’est d’ailleurs un outil que j’ai découvert grâce à ma professeur de montage à la Chambre. Elle l’utilisait d’ailleurs elle-même dans un contexte professionnel puisqu’elle travaillait dans l’atelier Dior en Haute Couture.

Ensuite le stylo frixion qui est fort pratique. Il est aussi appelé « stylo magique » car son trait disparait avec la chaleur du fer à repasser. Dans certains cas, il peut parfois laisser une trace blanchâtre ou jaunâtre sur le tissu. Donc je vous conseille systématiquement de faire un test sur un coin de tissu pour vérifier que le trait est réellement invisible après le passage au fer. Il faut savoir que les traits réapparaissent avec le froid. Il y a des histoires en atelier qui racontent que des clientes, lors de voyages en avion, ont mis leur vêtement en soute et que les températures très froides ont fait réapparaitre les traces de stylo magique. Pour un usage couture amateur, je trouve que le stylo magique est vraiment pratique, et nous aurions vraiment tort de ne pas l’utiliser.

Si vous voulez allez plus loin, j’ai écrit un article sur mes outils de marquage préférés. Cliquer ici pour consulter l’article sur les outils de marquage.

Après avoir marqué le tissu avec tous les repères adéquats, la couture à la machine, la 5ème étape, peut commencer.

Étape 5 : coudre le tissu

Cette étape à elle-seule représente 349 euros parce qu’elle comporte la machine à coudre. Vous aurez également besoin d’aiguilles pour la machine, d’une paire de ciseaux coupe-fil, d’un fer à repasser et d’un réglet ou d’un couturomètre.

Concernant la machine à coudre, j’ai choisi un modèle aux alentours de 300 euros. Vous vous dites peut-être qu’il serait préférable d’acheter une machine moins coûteuse, au cas où vous ne seriez pas très doué·e pour la couture.
Sur le fait que vous soyez doué·e ou non, personne ne peut vraiment le dire. Mais ce qui est certain, c’est qu’avec une mauvaise machine, vous ne vous donnez pas les chances d’apprendre à coudre correctement avec les bons outils. Autrement dit, avec une mauvaise machine, vous aurez forcément une mauvaise expérience couture. Elle va vous rendre fou·folle et cela vous découragera. Et c’est dommage de vous arrêter pour cette raison.
À mon avis, cet indicateur à 300 euros vous permet d’avoir une bonne machine qui vous accompagnera longtemps. À mes débuts, j’avais acheté la Pfaff Hobby 1132, aux alentours de 280 euros. Avec cette machine, j’ai réalisé de très beaux projets comme le Isla Trench Coat que j’ai repartagé récemment sur mon compte Instagram. Si vous n’êtes pas limité en terme de budget, n’hésitez pas à aller au-delà.
Mais en me basant sur mon expérience, j’estime qu’il y a un minimum de 300 euros à consacrer à la machine. C’est un investissement qui permet de coudre avec une machine qui tient la route et et avec laquelle on va progresser. Mais ce sujet mériterait bien un épisode dédié !

Les ciseaux coupe-fil sont bien utiles pour couper les petits fils qui dépassent ça et là, mais aussi pour découdre des coutures ou ouvrir des boutonnières. Je n’utilise pas de découd-vite. Le coupe-fil est amplement suffisant.

Concernant les fers à repasser, j’ai utilisé des modèles dans toutes les gammes, y compris des centrales vapeur. J’ai toujours été déçue des fers que j’ai utilisés. Ils ne semblent pas être conçus pour durer. Donc depuis, je me fixe un prix plafond de 40 euros pour acheter un fer. Quand il ne fonctionne plus, c’est navrant mais je m’en débarrasse et j’en achète un autre. Peut-être avez-vous eu de meilleures expériences que moi en la matière. Si c’est le cas, je suis preneuse de vos recommandations ! En atelier, on utilise des presses, comme celles que vous pouvez voir dans des blanchisseries. C’est le top du top, mais c’est une solution un peu envahissante ! Je n’ai pas compté la table à repasser. Si vous n’en avez pas, vous pouvez toujours utiliser une table que vous protégerez avec une serviette.

Le dernier élément de la liste c’est le réglet en métal. C’est ce que les méca utilisent en atelier. J’ouvre une parenthèse sur les « méca » ou « mécaniciens modèles ». Ce sont les personnes qui cousent les vêtement en atelier. Ils font équipe avec les modélistes pour réaliser les pièces et trouver des solutions astucieuses de montage. Je ferme la parenthèse pour en revenir au réglet.
Le réglet, utilisé par les mécas, permet de former les ourlets ou les plis. L’avantage, c’est qu’il ne craint par la chaleur du fer. Pour le même prix, vous pouvez aussi opter pour un « couturomètre » qui ressemble au réglet en métal sauf qu’il a une petite flèche rouge que vous pouvez déplacer.

Si vous reprenez la liste, on arrive à un total estimé de 486 euros qui représente le coût à engager lorsque l’on souhaite se lancer dans la couture. J’ai conscience que ce budget n’est pas à la portée de tous. Mais il y a peut-être des solutions autour de vous que vous pouvez explorer, en particulier pour la machine à coudre qui représente environ 60 % du budget total.
Demandez à vos parents ou à vos grands-parents. Il y a peut-être une machine familiale qui ne demande qu’à reprendre du service. Regardez également sur le Bon Coin pour des machines d’occasion. Renseignez-vous également auprès de boutiques de machines à coudre. Certaines vendent des machines de seconde main qui sont révisées avant leur commercialisation.

Le troisième épisode touche à sa fin. Vous retrouverez la liste sur le site Ose-Patterns.com.

  • Si vous débutez, j’espère que cet épisode vous a donné une meilleure vision du matériel essentiel à acquérir et du budget que cela représente.
  • Si vous faites de la couture depuis plus longtemps et que vous êtes déjà équipé·e·s, cette liste pourra peut-être servir à des ami·e·s qui hésitent à se lancer par méconnaissance du coût à engager.

 

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Je vous remercie d’avoir écouté ce troisième épisode ! S’il vous a plu, n’hésitez pas à vous abonner et à lui donner 5 étoiles. Cela aidera d’autres personnes à le trouver plus facilement et cela me donnera des ailes pour enregistrer les suivants.
Si le coeur vous en dit, je vous invite à poursuivre cet échange sur Instagram @ose__patterns.

J’espère qu’avec Ose Patterns, vous allez vous surprendre et découvrir des talents que vous ne soupçonniez pas et qui dépassent le cadre de la couture. Et si vous osiez ?

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