#10 – Tricoter et entreprendre : comment le tricot m’aide à aller aux bout de mes projets

Podcast couture tricot entrepreneuriat - Ose toujours

Tricoter et entreprendre : comment le tricot m’aide à aller au bout de mes projets !

Dans cet épisode, je vous explique comment le tricot m’a aidée à avancer dans mon projet entrepreneurial, et promis, pas besoin de savoir tricoter pour écouter l’épisode et en tirer des leçons pour votre propre projet ! Je vous souhaite une bonne écoute !

Bonne écoute ! 

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Script de l’épisode

Tricoter et entreprendre : comment le tricot m’aide à aller au bout de mes projets !

Vous écoutez le podcast Ose toujours. Épisode 10. Je suis Monty, la fondatrice des patrons Ose Patterns.
Dans cet épisode, je vous explique comment le tricot m’a aidée à avancer dans mon projet entrepreneurial, et promis, pas besoin de savoir tricoter pour écouter l’épisode et en tirer des leçons pour votre propre projet ! Je vous souhaite une bonne écoute !

Podcast Ose Toujours - Podcast entrepreneuriat créatif

Avant de commencer, si vous découvrez le podcast pour la première fois avec cet épisode, j’aimerais vous lire le retour de Sophie @parenthesescreatives qui j’espère, vous donnera envie d’écouter les autres :

«  J’en profite pour te dire à quel point j’aime ton podcast dont j’ai dévoré les épisodes et qui m’ont permis d’avoir moins peur de me lancer (j’apprends à coudre seule) et donc d’oser. Alors bravo et merci ! »

Podcast couture Ose toujours

Merci beaucoup Sophie !

Commençons sans plus attendre ce 10ème épisode qui parle de tricot et d’entrepreneuriat !

Sur mon temps libre, je tricote. Cela me permet de me déconnecter d’Ose Patterns. Enfin, pas tout à fait. Figurez-vous que pendant que je tricotais le cardigan April de la marque Petite Knit, il me venait des pensées sur le monde de l’entrepreneuriat. J’ai trouvé des réflexions qui rapprochent le tricot de l’entrepreneuriat de manière assez inédite, alors j’ai voulu vous en faire part. En dernier lieu, j’aborderai une différence de taille, très importante d’ailleurs, donc restez bien jusqu’au bout de l’épisode pour la découvrir.

1) Se créer une vision qui nous anime

Quand on se lance dans un projet tricot, particulièrement quand on est débutant·e, on a peu de choses : notre motivation, ce qui est déjà un bon départ, des aiguilles, des pelotes et quelques pages d’explications. Pour ma part – je suppose que c’est la même chose pour vous – dès le démarrage d’un projet tricot, j’imagine déjà le pull fini sur moi. J’imagine comment je vais le porter. Autrement dit, j’ai une vision de ce pull terminé que je vais pouvoir intégrer dans ma garde-robe.

Pour mon projet de création d’entreprise, je n’avais pas grand chose non plus quand je me suis lancée. Des idées, des croquis, pas encore de site Internet. Mais j’avais une vision très claire de ce que je voulais proposer et surtout du message que je voulais transmettre aux personnes qui réaliseraient les patrons. Ose Patterns est le fruit de mon histoire, de ma peur et de mon incapacité à oser à certains moments de ma vie. La couture a été un moyen pour moi d’oser, et c’est précisément cela que je voulais transmettre.

Ainsi, cette vision, dans le tricot comme dans tout autre projet, c’est ce qui nous donne l’énergie d’avancer, l’endurance pour aller au bout de notre projet malgré les difficultés.

2) Apprendre dans l’action

Quand on commence son projet tricot, on ne sait pas toujours comment s’y prendre. On ne connait pas toutes les techniques. Et ça n’aurait pas de sens, d’apprendre TOUS les points à l’avance pour se préparer à un projet.

Pour le April Cardigan, c’était la première fois que je faisais une emmanchure marteau et une patte de boutonnage. Je me suis rendue compte que de ne pas maitriser ces techniques en amont n’a pas été un frein à ce que je me lance. Je me suis dit « peu importe les techniques qui seront utilisées dans ce pull, je vais bien trouver un tuto sur YouTube pour m’aider, ou je vais demander à mes copines tricot comment faire ».

Pour l’entreprenariat et la création d’une entreprise, on est dans une démarche similaire. On ne sait pas tout avant de se lancer.

Comment on lance une marque ? Comment on communique ? Comment on commercialise ses produits ? C’est difficile, voire impossible, de cadrer toutes les situations qui peuvent survenir et de se renseigner pour toutes en amont. Tout cela, vous l’apprendrez sur le terrain, au quotidien, dans la réalité de votre projet d’entreprise. Pour le tricot et l’entrepreneuriat, il y a des choses que l’on ne maîtrise pas quand on se lance et il faut l’accepter.

Si vous vous trouvez dans cette situation, la meilleure chose à faire à mon avis, c’est d’aborder chaque sujet qui se présentera avec une conviction en vous qui dit:

« Je vais trouver, je saurai mobiliser les bonnes personnes. J’ai les ressources pour résoudre un problème, même si je n’y ai jamais été confronté.e par le passé. »

Au fur et à mesure, on apprend, on se fait confiance, et on continue. Parfois, j’ai pu l’observer en lançant Ose, trop anticiper, pour bien faire, pour tout cadrer, tout contrôler, peut nous desservir, car cela nous paralyse et nous empêche de passer à l’action. Or c’est souvent sur le terrain et dans l’action justement que des solutions se dessinent.

3) Avancer une maille après l’autre

Pendant que je tricotais chaque maille de mon cardigan, je me disais que chacune de ses mailles constituait un travail presque imperceptible. Quand on y pense, qu’est-ce qu’une maille par rapport à l’ensemble du pull ? Ce n’est presque pas grand chose, et pourtant, ce n’est pas rien. Par exemple, je me disais le soir « allez, je vais faire quelques mailles, histoire de ». Même pas un rang complet, juste quelques mailles. Effectivement, je n’y consacrais que peu de temps, c’était vraiment pas grand chose. Mais il n’empêche : tricoter une maille permet de passer à la suivante, et à la suivante, et ainsi de suite.

Or, dans n’importe quel projet que l’on souhaite réaliser, il y a aussi des mini-tâches qui sont l’équivalent de nos mailles. Ces tâches ne sont pas toujours très exaltantes, elles sont parfois si petites qu’elles semblent insignifiantes. Et bien cette mini-tâche nous mène à la suivante, et à la suivante, et ainsi de suite. Ces mailles représentent toutes les petites actions qui composent un projet. Ces actions si petites soient-elles, lorsqu’elles sont mises bout-à-bout, elles nous permettent d’achever notre projet, de la même manière que ces mailles, mises bout-à-bout, nous permettent d’achever notre pull.

Quand vous vous retrouverez face à un grand projet, vous vous sentirez peut-être dépassé.e. Peut-être que vous ne saurez pas par quel bout le prendre. J’espère que cette idée d’avancer une maille après l’autre vous fera prendre conscience que ce grand projet tant redouté est en fait composé de mini-tâches. Et que chaque mini-tâche effectuée vous fait avancer.

4) Valoriser nos « ratés »

Enfin, je vous partage une dernière réflexion qui m’est venue en me souvenant de plusieurs « ratés » survenus lorsque je tricotais mon pull Cumulus.

  • Premier raté : j’ai tricoté l’une des manches sans compter le nombre de rangs que j’avais effectués. Je me suis dit que je ferai à l’oeil. Résultat : l’une des manches est plus longue que l’autre, et cette différence était encore plus flagrante après le blocage.
  • Deuxième raté: mon icord en bas était trop serré. Si vous n’êtes pas famili·è·re de ce terme, un icord désigne un type de finition en tricot qui donne un aspect roulotté.
  • Et un dernier pour la route : mon pull Cumulus est de couleur bordeaux et mes aiguilles aussi. Je tricotais le soir, donc autant vous dire que je n’y voyais pas toujours grand chose. Au lieu de tricoter les deux fils de mohair en même temps, il m’est arrivé à de nombreuses reprises de ne prendre qu’un seul fil.

Pour autant, malgré ces ratés, mon pull est très joli. Ces loupés, c’est son histoire. Comme pour une entreprise finalement.

Je vais raconter une anecdote qui concerne le lancement d’Ose Patterns pour que vous puissiez comprendre où je veux en venir. J’avais en tête de lancer plusieurs modèles sous la forme d’une collection. Mais il s’est avéré que c’était trop pour moi. Finalement, j’ai décidé de ne lancer qu’un seul modèle, la robe PEMA. Je l’ai vécu comme un loupé. Je n’avais même pas encore lancé Ose que déjà je partais avec un sentiment d’échec. Alors que c’était juste moi qui m’étais fixé cet objectif. Personne ne connaissait Ose, personne n’avait d’attentes sur un nombre de modèles. Pourtant, j’ai ruminé ceci des mois et des mois en me demandant si je devais décaler le lancement d’Ose pour avoir une collection. Après avoir pris la décision de juste sortir PEMA, j’ai essayé de tirer parti de cette situation du mieux possible pour :

  • Voir comment le patron était accueilli ;
  • S’il y avait des suggestions d’amélioration applicables pour les prochains modèles ;
  • J’en ai profité pour créer les premiers épisodes du podcast Ose toujours, car je tenais absolument à vous expliquer ce qu’Ose Patterns représentait pour moi et le cheminement par lequel je suis passée avant de créer Ose (j’en parle dans l’épisode 1 du podcast Ose Toujours).

Aujourd’hui, tout ceci est oublié. Il y a de très belles réalisations de la robe PEMA. D’autres patrons ont rejoint le vestiaire d’Ose Patterns. Ce raté, je le relativise complètement et même, je le revendique en vous le racontant, car cela fait partie de l’histoire d’Ose et de mon apprentissage.

Si jamais vous vous sentez en « échec » dans certaines situations, je vous invite à relativiser, même si ce n’est pas très facile sur le moment. Dans le Larousse, on peut lire qu’un échec est, je cite, le « résultat négatif d’une tentative ». Cette définition a le mérite de dédramatiser, de faire dégonfler les choses. Imaginez un arbre de décision. On est sur un chemin, plusieurs voies s’offrent à nous. On emprunte une voie qui n’aboutit pas. Mais il y en d’autres qui restent à tester, avec un esprit curieux et avec persévérance. Ce que vous considérez comme un « échec » aujourd’hui est sans doute le passage obligé avant votre prochaine réussite. J’espère que cela vous encouragera à continuer à faire des tentatives.

Patron de couture robe portefeuille élégante

5) Tricot et entrepreneuriat : la grande différence

Un projet tricot est livré avec des explications qui permettent d’arriver au résultat. Il y a même des tests, des explications étape par étape pour vous garantir les meilleures chances de réussir votre pull. En gros, si vous appliquez la recette maille après maille, vous aurez votre pull.

Alors que dans l’entreprise, certes, vous trouverez des bonnes pratiques, des personnes spécialisées dans la création d’entreprise qui ont de l’expérience, qui vous donneront des conseils tout-à-fait sensés pour créer et gérer une entreprise. Mais en réalité, il y a des choses que l’on ne peut pas prévoir quand on sort un produit ou un service. Contrairement au tricot, la recette pour créer une entreprise qui marche sans accroc ne marche pas à tous les coups.

Il y a des détails auxquels vous n’avez pas pensé, des choses que vous n’auriez pas pu voir en dépit de vos qualités. De plus, il y a une réponse du marché face à votre offre que vous ne pourrez pas anticiper. Dans ces cas-là, il n’y a pas d’autre choix que de corriger, revoir ses plans, changer de tactique. Cette part d’incertitude avec laquelle il faut composer fait partie intégrante de l’aventure.

En parlant des entrepreneurs, Charles Pépin écrit dans La confiance en soi :


« Ils ont beau avoir élaboré […] le business plan le plus précis, ils savent […] qu’il faudra peut-être […] lancer un nouveau produit en corrigeant les défauts du premier ou au contraire miser davantage sur celui qui vient d’être lancé, en un mot rester à l’écoute des autres et du monde. Tel est le véritable esprit d’entreprise : savoir prévoir, aimer prévoir, aimer aussi la part d’imprévu qui demeure. »

Tricot et entrepreneuriat : ce qu’il faut retenir

Pour récapituler, voici ce que le tricot a à nous apprendre sur la réalisation de nos projets :

  1. Avoir une vision, un objectif qui vous tient à coeur et qui vous encourage à vous dépasser malgré les difficultés.

  2. Dépasser la théorie pour passer à l’action, car il est impossible de tout savoir et de tout maîtriser avant de se lancer.

  3. Avancer une maille après l’autre. Pour votre projet, chaque pas compte et permet de vous rapprocher de votre but.

  4. Relativiser les loupés et continuer à essayer. Réussir du premier coup sans rater, ça n’existe pas. Ces loupés font partie de l’aventure et sont le passage obligé avant votre prochaine réussite.

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Je vous remercie d’avoir écouté cet épisode ! S’il vous a plu, abonnez-vous et donnez-lui 5 étoiles sur votre application de podcast ou un like sur YouTube. Cela aidera d’autres personnes à le trouver plus facilement et cela me donnera des ailes pour enregistrer les suivants.

Si le coeur vous en dit, je vous invite à poursuivre cet échange sur Instagram @ose__patterns.

J’espère qu’avec Ose Patterns, vous allez vous surprendre et découvrir des talents que vous ne soupçonniez pas et qui dépassent le cadre de la couture. Et si vous osiez ?

 

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