#08 – Coudre pour avoir confiance en soi et oser

Coudre Confiance en soi - Ose Patterns

Coudre pour avoir confiance en soi ou comment devenir quelqu’un qui ose

Dans cet épisode, je vous raconte comment la couture m’a donné plus confiance en moi et comment elle m’a aidé à oser des actions de plus en plus intimidantes… qui ont mené à la création d’Ose Patterns !

Bonne écoute ! 

Écouter l’épisode #8 “coudre pour avoir confiance en soi ou comment devenir quelqu’un qui ose”

Script de l’épisode

Épisode 8 - Coudre pour avoir confiance oser ou comment devenir quelqu'un qui ose

Vous écoutez le podcast Ose toujours. Épisode 8. Je suis Monty, la fondatrice des patrons Ose Patterns.

Dans cet épisode, je vous raconte comment la couture m’a donné plus confiance en moi et comment elle m’a aidé à oser des actions de plus en plus intimidantes. Je vous raconterai mon cheminement et les petits pas qui ont mené à la création d’Ose Patterns. Je vous souhaite une bonne écoute !

Avant de commencer, si vous découvrez le podcast pour la première fois avec cet épisode, j’aimerais vous lire le retour de Laurianne qui j’espère, vous donnera envie d’écouter les autres :

 

Merci beaucoup Laurianne d’avoir pris le temps de rédiger ce commentaire sur Apple Podcast. Tu m’offres une transition parfaite pour l’épisode du jour. J’aimerais justement partager davantage sur mon cheminement en répondant à la question :

« Comment la couture peut-elle donner confiance en soi et nous encourager à oser ? »

Je vais me baser sur mon expérience en l’abordant de manière chronologique, pour vous montrer comment cette confiance est venue petit à petit grâce à la couture et comment je continue à travailler en ce sens. Il y aura quatre temps dans cet épisode :

1. Comment j’ai osé en couture ?

2. Comment cela s’est traduit dans ma vie et dans mon parcours ?
Dans cette partie, je vais expliquer comment j’ai dépassé le cadre de la couture en osant dans d’autres domaines, en particulier ma vie professionnelle. Ce qui nous amènera naturellement au troisième temps

3. La création d’Ose Patterns

Et enfin, la quatrième partie, la plus importante que j’ai appelée :
4. Les petits pas ou comment devenir quelqu’un qui ose ?

Coudre pour avoir confiance en soi : c’est parti !

1. Coudre pour avoir confiance en soi : comment j’ai osé en couture ?

J’évoque mes débuts en couture et ma formation dans l’épisode 4 du podcast Ose Toujours. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à l’écouter.

Quand j’ai commencé la couture, j’avais un état d’esprit bien utile quand on se lance dans l’apprentissage de toute activité : je n’avais pas peur de rater. Pour moi, un vêtement « raté » ne l’était jamais totalement puisque j’avais appris quelque chose en le faisant.

Quand j’ai découvert les patrons de couture, je commençais par lire scrupuleusement le livret pour me projeter dans les étapes. Je regardais tout, même le plan de coupe ! Et je me lançais, avec application et curiosité, en me renseignant à gauche à droite quand une technique ne me semblait pas claire, pour, si besoin, compléter les instructions avec une vidéo trouvée sur YouTube.

Quasiment tous les vêtements que j’ai cousus comportent un changement sur le patron initial.

  • Sur l’un de mes premiers tops, je voulais du blousant à la taille, donc j’ai fait un cordon et une coulisse à la place de l’ourlet.
  • Pour mes robes, je raccourcissais les longueurs.
  • J’ai ajouté une martingale à un manteau qui n’en prévoyait pas ; et ce n’était pas très compliqué, c’est juste une bande rectangulaire dans le dos prise dans les coutures de côté.
  • Sur un trench-coat, j’ai changé la forme des poches et fait des boutonnières passepoilées

Souvent, avec le patron tel qu’il était proposé, je me sentais globalement bien accompagnée. Suffisamment pour accepter de me mettre « en risque » sur un point. J’ajoutais volontairement une modification pour apprendre une chose en plus. Cette modification me donnait l’opportunité de réfléchir au résultat que je voulais et aux étapes pour y parvenir. Cette façon de faire – oser faire un changement par rapport au patron initial – était une bonne forme d’entrainement pour moi.

Si vous ne vous sentez pas en confiance pour tenter des modifications, ce n’est pas grave du tout. Rien qu’en suivant le patron, vous apprendrez déjà des tonnes de techniques. Dans tous les patrons Ose Patterns, j’explique bien les étapes, pas-à-pas, dans les livrets d’accompagnement et dans les vidéos tuto que je réalise. Sans rien modifier du tout, et si vous vous en vous tenez aux étapes proposées et à toutes les astuces que je partage, vous réussirez.

Mais dans le cas où vous souhaitez expérimenter et oser en couture, voici quelques suggestions. Vous pouvez :

Oser adapter le vêtement à votre corps

  • Rallonger, raccourcir les longueurs
  • Relier vos tailles quand vous êtes sur plusieurs tailles et faire une toile pour valider vos modifications
  • Faire des ajustements adaptées à votre morphologie en vous renseignant sur Internet et en regardant des tutos

J’aimerais apporter une précision ici : réaliser ses propres vêtements donne confiance en soi car cela permet de s’approprier, ou de se réapproprier son corps. De l’accepter. Créer ses vêtements nous fait gagner en amour de soi. Je parle plus longuement de cet aspect dans l’épisode 2 du podcast Ose Toujours « Pourquoi coudre soi-même ses vêtements ».

Oser apporter votre propre touche, en changeant certains éléments sur le style du vêtement

La couture vous offre la liberté de personnaliser votre vêtement selon vos propres envies. En anglais, ça s’appelle le “pattern hacking“. Cela vous permet de partir d’un patron que vous avez déjà, de faire quelques modifications pour arriver à créer votre inspiration.

Sur Artesane je propose précisément des cours sur ce sujet. Je vous enseigne une méthode, un ordre dans lequel procéder pour réaliser vos modifications. Je vous montre pas-à-pas comment on trace les modifications sur le papier et comment on choisit les finitions associées. S’il y a une difficulté au niveau du montage, je l’anticipe en vous montrant comment faire à la machine.

Dans ma conception, le patron est une base à partir de laquelle vous pouvez vous amuser pour créer des vêtements uniques ! C’est pour cela que cette offre de cours est importante à mes yeux et qu’elle s’inscrit totalement dans la logique d’oser. Oser personnaliser un vêtement pour coudre un vêtement qui ne ressemble qu’à vous.

Mes cours s’intitulent « Les ajustements stylistiques ». Je vous mettrai le lien dans les notes de l’épisode.

Oser des tissus que vous n’avez pas l’habitude de travailler

Des tissus fluides, transparents, et même du cuir pourquoi pas ?

Oser des finitions différentes

Ajouter une doublure, faire des coutures anglaises, un ourlet mouchoir, un passepoil, un biais apparent, une surpiqure dans une couleur contrastante…

Oser coudre avec une attention particulière

Vous pouvez aussi vous fixer une attention particulière quand vous cousez :

  • Oser prendre votre temps pour vous concentrer sur les finitions
  • Oser faire plusieurs versions pour améliorer le bien-aller du vêtement sur votre corps
  • Oser accepter que vous êtes en train d’apprendre et porter un regard encourageant sur vos créations, même quand elles ne vous semblent pas parfaitement réalisées.
    –> Avez-vous remarqué comme nous les couturiers et couturières, très souvent, pointons les choses qui ne vont pas quand on montre nos créations à d’autres personnes ?

Ma question pour vous est la suivante :
qu’allez-vous oser sur votre prochain projet couture ?

En osant faire des petites modifications sur chacun de vos projets, que le résultat soit à la hauteur de vos attentes ou non, vous vous entrainez à oser.

Maintenant, je reviens sur mon propre vécu. Comment ces petites modifications faites sur mes projets couture ont-elles eu un impact dans ma vie professionnelle ?

2. Comment cela s’est traduit dans mon parcours ?

Avec ces petites modifications, je me suis prouvé à moi-même que j’étais capable d’oser me lancer et d’aller jusqu’au bout d’une intention.

Ces expérimentations couture ont été mon terrain d’entrainement, comme si le courage était un muscle, et que la couture m’avait aidé à le développer.

Mon raisonnement était le suivant : si je suis capable d’oser en couture, alors je suis capable d’oser dans d’autres domaines de ma vie, et en particulier dans ma vie professionnelle, que je remettais de plus en plus en question. C’est par ce mécanisme précisément que j’ai gagné en confiance, que j’ai commencé à croire de plus en plus en mes capacités.

J’y suis allée progressivement, à petits pas

  • J’ai osé m’inscrire aux cours de la Mairie de Paris. Je savais qu’il y avait peu de places, qu’il y avait un test d’entrée. Mais j’y suis allée quand même.
  • J’ai osé ouvrir un blog et un compte Instagram pour documenter mes progrès.
  • J’ai osé rêver d’un autre avenir professionnel et envisager une reconversion dans la couture
  • J’ai osé envoyer ma candidature dans des écoles de mode et dans des maisons.
  • J’ai osé poser ma démission pour consacrer deux années de ma vie à apprendre un nouveau métier la trentaine passée, avec tout ce que cela implique de questionnement sur ma vie de famille et ma situation financière.

À chaque fois que j’ai osé, les petites actions comme les grandes, j’ai rempli mon réservoir de courage, de force, de confiance en moi, pour oser une action qui me semblait encore plus inaccessible.

Maintenant ma question pour vous est la suivante :
Dans la vraie vie, quelle pourrait être votre prochaine action pour apprendre à oser ?

Et cela n’a pas besoin d’être radical. Par exemple, cela pourrait être de :

  • Mettre du rouge à lèvres. Peut-être que ça vous semble ridicule, mais je n’osais pas.
  • Mettre des boucles d’oreilles que vous aimez mais que vous n’osez pas mettre car trop voyantes.
  • Partager une vidéo sur Instagram ou parler face caméra
  • Demander quelque chose à quelqu’un (j’en parle dans l’épisode 6 « Oser demander »)

Cette bascule, ce transfert de courage de la couture à la vraie vie, c’est une conviction forte chez moi. Parce que j’en ai fait l’expérience. Parce que je suis la preuve que ça marche. À cette époque, grâce à la couture, j’ai accumulé un capital de confiance qui m’a permis de croire en mon rêve de créer ma marque de patron.

À la suite de ces deux années à l’école et en atelier, comment en suis-je venue à la création d’Ose Patterns ?

3. Coudre et confiance en soi : la création d’Ose Patterns

Je n’ai pas créé Ose Patterns immédiatement après l’obtention de mon diplôme.

En effet, j’avais passé deux années difficiles, physiquement et moralement. Cette expérience de reconversion a fragilisé ma confiance en mes capacités, mon estime de moi. J’étais littéralement à ramasser à la petite cuillère.

Quand l’une de mes amies m’a proposé une mission d’un an dans son équipe, chez mon ancien employeur, j’ai accepté. Il fallait que je prenne ce temps pour me reconstruire, souffler, apprendre à croire de nouveau en moi et aussi, de façon très pragmatique à « renflouer les caisses » pour financer mon mariage qui avait lieu cette année-là.

En me consacrant à cette mission, j’ai pris conscience de toutes les qualités que j’avais, de la richesse des expériences que j’ai eues et je savais qu’elles seraient utiles un jour pour mon projet.

Quand cette mission d’un an a pris fin, mon rêve de créer une marque de patron était intact. Mais je voulais que la marque porte mes réflexions sur la confiance en soi et sur la capacité à oser. Parce que j’en ai tant manqué. Parce que ces sujets étaient vraiment au coeur de mon parcours.

Ce projet Ose Patterns, en plus de me permettre de faire ce que j’aime – créer des patrons et l’accompagnement associé – devait servir à d’autres personnes.

Dans mes rêves les plus fous, je vous imagine en train de faire un patron, la robe PEMA par exemple. Je vous imagine forte et confiante dans cette robe, parce que vous l’avez faite de vos mains. Je vous imagine en train d’oser dire NON, ou oser dire OUI, oser demander une augmentation, oser prendre la parole dans une réunion importante, oser faire une conférence pour partager une idée qui vous tient à coeur devant des milliers de personnes. Je m’emballe un peu, mais j’imagine tout cela pour vous quand je fais un patron.

C’est pourquoi je souhaite que chaque patron Ose comporte un challenge, un détail sur lequel vous pouvez vous concentrer pour progresser.

  • La robe PEMA : la ceinture et ses plis délicats à l’épaule et à la taille
  • Le haut KIM : le col à volant
  • Le haut POLLY J : un autre col, avec une technique de montage toute particulière
  • Le haut AMANDA : les plis, car le challenge est de les réaliser avec régularité, et il y a aussi l’ourlet mouchoir de la manche papillon
  • La jupe KIA : la couture dans le biais
  • Le haut BRENE : réaliser un épinglage intermédiaire pour bien placer les bretelles par rapport à votre corps

C’est important pour moi de vous proposer une difficulté dans laquelle je vous accompagne et vous mets en position de réussite grâce à des tutos ou des livrets illustrés et détaillés.

Je veux vous inviter à oser dans la couture pour que vous puissiez vous sentir fièr·e de vous et grandi·e. Pour que vous puissiez utiliser cette force et oser dans un autre domaine de votre vie.

Dans la dernière partie de cet épisode, j’ai voulu insister sur l’idée la plus importante à mon sens. J’espère que ce que nous abordons sera utile pour votre projet, qu’il soit lié à la couture ou non.
Cette partie, je l’ai appelée :

 

4. Les petits pas qui mènent au résultat : comment devenir quelqu’un qui ose ?

 

Pour devenir quelqu’un qui ose, il faut oser, un petit peu tous les jours.

Ma réponse peut vous paraitre déconcertante de simplicité. Pourtant, plus j’y pense, plus c’est ça !

J’ai lu le livre Un rien peut tout changer de James Clear et j’aimerais vous lire un passage. Vous verrez, il est extrêmement éclairant et il va nous permettre de lier tous les sujets évoqués dans cet épisode, car il explique comment les petites actions génèrent des résultats incroyables. Voici l’extrait :

« Il existe une ancienne parabole grecque appelée le paradoxe sorite, qui parle de l’impact qu’une petite action peut avoir lorsqu’elle est répétée suffisamment de fois. Voici une des formulations du paradoxe : une pièce de monnaie peut-elle enrichir une personne ? Si vous donnez dix pièces à une personne, vous ne pouvez pas dire qu’elle est riche. En revanche, si vous en ajoutez une autre ? Et une autre ? Et ainsi de suite… À un moment donné, vous devez admettre que la richesse d’une personne dépend du nombre de pièces qu’elle possède.
Ce paradoxe sorite s’applique parfaitement aux petites habitudes. Un petit changement peut-il transformer votre vie ? Il est peu probable que vous l’admettiez. Mais si vous en ajoutez un ? Puis un autre ? Et ainsi de suite… À un moment donné, vous devrez admettre que votre vie a été transformée par de petits changements. […]
Au début, de petites améliorations peuvent sembler dénuées de sens […] tout comme une pièce de monnaie ne vous rendra pas riche. […] Cependant, au fur et à mesure que vous accumulez d’infimes changements, les choses commencent à bouger. Chaque amélioration équivaut à ajouter un grain de sable sur le côté positif de la balance, faisant basculer lentement les choses en votre faveur. »

Ce mécanisme est totalement transposable à notre sujet, la capacité à oser, comment devenir quelqu’un qui ose.

Oser modifier la profondeur d’une encolure, ou oser ajouter une poche plaquée peut sembler insignifiant. Mais ce qui est intéressant, c’est ce qui se passe quand on ose, plusieurs fois, des centaines de fois, des milliers de fois : on devient dès lors quelqu’un qui ose dans la couture d’abord, puis par extension, dans tous les domaines, pas uniquement la couture.

Nous arrivons au bout de l’épisode, et comme il est plus long que les autres, j’aimerais mettre l’accent sur deux idées clés :

  1. La couture est un super terrain de jeu pour oser expérimenter des techniques.

  2. En osant en couture, vous vous prouvez à vous même que vous êtes capable d’oser. Oser dans la vraie vie, ce n’est que le prolongement de ce que vous faites déjà devant votre machine à coudre.

La confiance en soi est une confiance en ses capacités.
Pour avoir des capacités, il faut s’entrainer, répéter.
On s’entraine en faisant par nous-mêmes des réalisations concrètes.
Ces réalisations concrètes sont l’illustration de nos capacités à l’oeuvre ! Elles sont les preuves qu’on y arrive, qu’on progresse.

Il faut faire, pour se faire confiance.

Sous le logo Ose Patterns, il est écrit en français « entre vos mains » ou en anglais « make your own magic ». J’ai choisi ces mots car pour moi la clé, elle est littéralement entre vos mains. La clé c’est de faire de vos mains, pour vous prouver à vous-même que vous êtes fort·e, capable, puissant·e et que vous pouvez vous faire confiance et oser.

—-

Je vous remercie d’avoir écouté ce huitième épisode ! S’il vous a plu, n’hésitez pas à vous abonner et à lui donner 5 étoiles sur votre application de podcast ou un like sur YouTube. Cela aidera d’autres personnes à le trouver plus facilement et cela me donnera des ailes pour enregistrer les suivants.
Si le coeur vous en dit, je vous invite à poursuivre cet échange sur Instagram @ose__patterns.

J’espère qu’avec Ose Patterns, vous allez vous surprendre et découvrir des talents que vous ne soupçonniez pas et qui dépassent le cadre de la couture. Et si vous osiez ?

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